La Journée nationale de l'enfant est une occasion importante de faire le point sur la situation des enfants au Canada. Et bien qu'il y ait beaucoup d'espoir et d'opportunités, il y a des domaines où le Canada peut clairement faire mieux.
La discussion ci-dessous offre un point de vue sur le sondage mené auprès de 750 enfants canadiens âgés de 12 à 17 ans pour Children First Canada, qui portait sur la façon dont les Canadiens se sentent, leur participation aux décisions qui les concernent et leur point de vue sur les problèmes auxquels le Canada est confronté et les priorités.
De nombreux enfants n'évaluent pas leur qualité de vie de manière positive. Une majorité peut penser qu'ils ont une excellente qualité de vie, mais trois enfants sur 10 âgés de 12 à 17 ans disent que leur qualité de vie n'est pas très bonne ou excellente en ce moment. Alors que les enfants ont de l'espoir, un grand pourcentage d'enfants canadiens qui grandissent avec l'impression que leur qualité de vie est mauvaise représente un défi important pour le Canada.
Il y a aussi la question plus large de la façon dont les enfants participent aux décisions et, en fin de compte, à la sphère publique. Bien qu'il y ait des enfants notables qui ont eu un grand impact sur la scène publique comme Greta Thunberg, tous les enfants n'ont pas une voix. Beaucoup, cependant, pensent qu'ils devraient en avoir un.
Un peu moins de la moitié des enfants ont le sentiment d'être pleinement impliqués dans les décisions qui ont un impact sur leur vie.
Nous avons demandé aux enfants s'ils ont l'impression que leur opinion est prise en compte lorsque leur parent/tuteur prend des décisions sur des choses qui ont un impact sur leur vie. Moins de la moitié disent que leurs opinions sont une grande partie de ce processus. Bien que peu d'enfants voient leurs opinions carrément ignorées, impliquer les enfants dans le processus de prise de décision est clairement stimulant et les résultats de l'enquête montrent un cercle vertueux.
Les enfants dont les opinions sont valorisées et prises en considération sont plus optimistes et, surtout, plus susceptibles de vouloir être entendus.
Une façon de penser à cela est de voir si les enfants sentent qu'ils ont le soutien dont ils ont besoin pour atteindre leur plein potentiel. Ceux qui ont l'impression de jouer un rôle important dans le processus décisionnel sur les choses qui les touchent sont plus susceptibles de dire qu'ils reçoivent le soutien dont ils ont besoin pour réaliser leur plein potentiel. En d'autres termes, impliquer les enfants dans les décisions d'une manière qui valorise leur opinion est associé à donner aux enfants l'assurance qu'ils réussiront et seront soutenus. Ne pas le faire a l'effet inverse.
Étonnamment, les enfants ne connaissent pas leurs droits. Depuis la Charte des droits en 1982, les droits font désormais partie de la culture du Canada. Et, en 1991, le Canada a ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. Malgré cela, seuls 56% des enfants savent qu'ils ont des droits. Encore moins savent quoi faire s'ils estiment que leurs droits ont été violés. Un manque de compréhension des droits est, bien sûr, paralysant.
Le manque de connaissance des droits est une constatation surprenante. Mais il est frappant de constater que ceux qui estiment que leurs opinions sont prises au sérieux sur les décisions qui les concernent sont plus susceptibles de savoir qu'ils ont des droits. Bien que nous ne puissions pas dire comment ces choses s'articulent définitivement, il est intéressant de noter que ceux qui se sentent écoutés sont aussi ceux qui connaissent leurs droits. C'est-à-dire qu'ils savent qu'ils ont une voix.
Dans l'ensemble, la plupart des enfants canadiens se sentent soutenus pour réaliser leur plein potentiel, mais il reste encore beaucoup à faire. En fait, un nombre important d'enfants estiment qu'ils n'ont pas une qualité de vie positive. Une situation qui s'améliorerait probablement si les enfants étaient conscients de leurs droits et habilités à participer à la prise de décision.
En fait, de nombreux enfants n'ont pas l'impression de participer autant qu'ils le pourraient aux grandes décisions qui affectent leur vie. De plus, le niveau relativement faible de sensibilisation aux droits rend de nombreux enfants vulnérables dans le sens où ils ne savent pas quels droits ils ont ou quoi faire s'ils estiment que leurs droits sont violés.
Méthodologie
L'enquête a été menée auprès de 750 enfants âgés de 12 à 17 ans du 20 au 27 octobre 2020. Les enfants ont été recrutés par l'intermédiaire de leurs parents qui ont reçu l'invitation originale et ont été invités à faire remplir l'enquête par leur enfant. Un échantillon aléatoire de panélistes a été invité à répondre à l'enquête à partir d'un ensemble de panels de partenaires basés sur la plateforme d'échange Lucid. Ces partenaires sont généralement des panels d'enquête à double opt-in, mélangés pour gérer les biais potentiels dans les données à partir d'une source unique.
La marge d'erreur pour un échantillon aléatoire probabiliste comparable de même taille est de +/- 3,57%, 19 fois sur 20.
Les données ont été pondérées selon les données du recensement pour s'assurer que l'échantillon correspondait à la population d'enfants du Canada selon l'âge, le sexe et la région. Les totaux peuvent ne pas totaliser 100 en raison de l'arrondissement.