En pensant au thème de la Journée nationale de l'enfant cette année—que les enfants doivent être vus et entendus—je me souviens d'une rencontre que j'ai eue avec l'un des clients de Holland Bloorview il y a quelques années. Lorsque j'ai rencontré cet adolescent, je ne connaissais pas le tableau de communication qu'il utilisait pour s'exprimer. J'ai essayé de lui parler, mais j'ai vite compris que je ne pouvais pas le comprendre. Je ne savais pas quoi faire. Cela m'a embarrassé de l'admettre, que je pouvais le voir, mais je ne pouvais pas écouter lui.
Je me suis juré de faire mieux. Je me suis tourné vers Google pour obtenir des conseils, comme nous le faisons souvent, et j'ai appris à m'adapter à lui, et non l'inverse. La prochaine fois que j'ai rencontré ce client et sa famille, nous avons pu avoir une conversation, même si j'ai dû lui demander de ralentir. Sans surprise, il était brillant et attachant.
En y réfléchissant, je reconnais que je avait désactivé lui la première fois que nous nous sommes rencontrés. Parce que je ne savais pas comment communiquer avec lui, nous n'avions pas pu interagir de manière significative. Si je n'avais pas appris à le comprendre dans son mode de communication préféré, j'aurais raté tout ce que j'ai appris de lui et le temps que j'ai passé avec lui depuis notre introduction. Cela aurait été ma perte, pas la sienne.
Cette prise de conscience m'a fait réfléchir à la fréquence à laquelle les enfants et les adultes qui communiquent différemment sont négligés et à la façon dont nous souffrons tous lorsque cela se produit. C'est une approche naïve et à courte vue de n'accueillir que les contributions de personnes qui communiquent par des moyens auxquels nous sommes habitués. La question de savoir si la contribution d'une personne est invitée ne doit pas dépendre de son mode de communication préféré.
Pour moi, la Journée nationale de l'enfant met cela en évidence. C'est l'occasion de montrer aux enfants que leur voix est valorisée. C'est l'occasion de reconnaître l'engagement du Canada à respecter et à honorer les droits des enfants, tous les enfants, dans un contexte mondial. C'est le moment d'amplifier les pensées et les sentiments des enfants handicapés, qui sont souvent invisibles et inaudibles.
Chez Holland Bloorview, notre objectif 24/7/365 est de sensibiliser à l'inclusion. Depuis plus de 120 ans, nous nous occupons d'enfants handicapés et nous considérons qu'il est de notre responsabilité de faire avancer la justice sociale pour les clients que nous servons. J'aimerais partager avec vous l'une des façons dont nous le faisons.
Dans sa quatrième année, notre campagne Cher tout le monde est un mouvement national qui cherche à mettre fin à la stigmatisation du handicap et à accroître la représentation des personnes handicapées, y compris les enfants, dans les médias. Saviez-vous que parmi le top 10 des émissions télévisées du réseau en 2018, seuls 12% de personnages en situation de handicap ont été interprétés par des acteurs ayant le même diagnostic dans la vraie vie ? Nous sommes en désaccord avec cela à Holland Bloorview, et nous essayons de le changer.
Si vous ressentez la même chose, je vous exhorte à vous joindre à des milliers de vos concitoyens canadiens en signant le Cher tout le monde accord, qui appelle les marques et les fournisseurs à rendre le paysage médiatique plus inclusif. La représentation compte, et il est temps que les personnes handicapées soient incluses dans l'image. Exhortez vos marques préférées à inclure le handicap dans l'image, tout comme Roots, un fervent partisan de l'accord Cher tout le monde.
En cette Journée nationale de l'enfant, je suis fier de défendre les enfants, handicapés ou non. Chaque enfant mérite d'être vu et entendu, mais pour que cela se produise, c'est à nous tous d'utiliser nos voix pour protéger leur droits.